KEPAX AU FÉMININ • Entretien exclusif avec Audrey Barriquand (DRH) & Marylin Monton (COO)
Aujourd’hui, nous vous proposons de partir à la rencontre de deux femmes remarquables occupant des postes stratégiques au sein du Groupe Kepax : Marylin Monton, Chief Operating Officer, et Audrey Barriquand, Directrice des Ressources Humaines. Elles nous partagent leur parcours et leurs ambitions, leurs défis rencontrés en tant que femmes dans le monde professionnel ainsi que leur vision des inégalités femmes-hommes. Bonne lecture !
Bonjour Marylin et Audrey ! Pour commencer, pouvez-vous nous résumer votre parcours professionnel, jusqu’à votre arrivée au sein de Kepax ?
Marylin : J’ai débuté ma carrière en tant que Business Manager dans le secteur de l’ingénierie et du conseil, à Paris puis à Lyon. Je travaille dans le conseil depuis plus de 15 ans. J’ai évolué au fil des années jusqu’à occuper différentes fonctions de Direction des Opérations dans des grands groupes cotés ainsi que dans des sociétés de taille intermédiaires. J’ai rejoint le Groupe KEPAX en novembre 2023 au poste de COO et membre du Comité Exécutif.
Audrey : J’ai un parcours professionnel plutôt atypique étant donné que j’ai évolué sur des postes de nature assez différente mais complémentaires. Je cumule aujourd’hui près de 15 ans d’expérience professionnelle dans le conseil et l’accompagnement juridico-social et RH aux entreprises (ETI principalement). A ce titre, j’ai occupé des postes de DRH Groupe notamment dans le secteur du conseil en ingénierie et de l’industrie (nucléaire). J’ai rejoint le Groupe Kepax en septembre 2023, en tant que DRH Groupe et membre du COMEX.
Quelles ont été vos principales motivations à rejoindre l’aventure Kepax ?
Marylin : J’ai tout de suite adhéré aux valeurs de l’entreprise, ainsi qu’à son positionnement premium. Kepax m’a offert l’opportunité que j’attendais depuis un certain temps, à laquelle il est encore difficile d’accéder en tant que femme dans d’autres sociétés ! Aujourd’hui, je dirige plusieurs marques, j’apporte mon savoir-faire et j’œuvre dans la définition d’une nouvelle stratégie de développement commercial.
Audrey : J’apprécie travailler dans le secteur du conseil qui offre un environnement stimulant qui demande de la réactivité et de l’agi-
lité ! Tout comme Marylin, le positionnement premium d’accélération de performances industrielles du Groupe a retenu toute mon attention. Le fait de pouvoir évoluer dans un groupe à dimension internationale m’intéressait aussi. Les valeurs du groupe, la bienveillance des 2 CEOs et la considération de la fonction RH au sein du Groupe ont terminé de me séduire !
Quelles sont vos ambitions / projets pour le Groupe pour les 5 années à venir ?
Marylin : Nous œuvrons, avec Audrey, à accroître la croissance du Groupe ! En tant que COO, mon objectif principal est d’accélérer le développement du Groupe en France et à l’international. Pour ce faire, nous allons travailler sur plusieurs items : la diversification de nos offres, l’innovation et le développement de partenariats stratégiques, afin d’accéder à de nouveaux marchés sur lesquels nous ne sommes pas encore présents. D’ici cinq ans, mon objectif principal est de positionner le Groupe KEPAX comme un acteur majeur, renommé pour son expertise premium dans la réalisation et l’accélération de projets à forte valeur ajoutée chez nos clients.
Audrey : La croissance est en effet l’un des objectifs clés du Groupe. Côté DRH, je travaille actuellement sur la définition et le pilotage de la stratégie RH au niveau du Groupe. Nous comptons tout d’abord sur la montée en compétences de nos collaborateurs au service de la croissance du Groupe. Cette stratégie RH est aussi bien évidemment axée sur l’acquisition, l’animation et la rétention des talents. Pour ce faire, notamment en collaboration avec les différents CSE, nous travaillons sur la conclusion de différents accords tendant toujours à créer un environnement de travail toujours plus inclusif, valorisant et respectueux de nos salariés.
En tant que femmes occupant des postes de direction, avez-vous rencontré des défis spécifiques tout au long de votre parcours ? Comment les avez-vous surmontés ?
Marylin : Lorsque l’on est une femme, nous sommes souvent confrontées à des préjugés selon lesquels nous ne serions plus aussi compétentes et motivées, une fois que nous avons des enfants. Je pense, malheureusement, que peu d’hommes sont confrontés à ce genre d’idées reçues au cours leurs carrières. J’ai dû redoubler d’efforts et d’implication pour prouver que j’étais capable d’assumer des postes de direction, tout en étant mère de famille. Je me suis toujours fait confiance, et j’ai réussi à surmonter ces stéréotypes. J’arrive parfaitement à concilier mes responsabilités professionnelles et familiales !
Audrey : De mon côté, j’ai eu la chance de ne pas avoir rencontré de défis particuliers à ce sujet lors de mon évolution professionnelle. Cependant, j’ai souvent été l’une des rares femmes présentes au CODIR – ce qui est dommageable. Il est pertinent que les femmes soient partie prenante à la stratégie de l’entreprise : elles mettent moins en avant leurs enjeux personnels (moins d’égo), elles réfléchissent davantage dans l’intérêt collectif avec une vision plus large, axée sur les opportunités futures. L’intégration de femmes dans des postes stratégiques a toujours été un véritable catalyseur de croissance et d’innovation. Je le constate particulièrement aujourd’hui chez Kepax, où le COMEX est équilibré en termes de genre avec une stricte égalité de deux hommes (Philippe Chapalain et Xavier Badina) et de deux femmes (Marylin et moi-même).
Quelle est votre vision des inégalités femmes-hommes dans le monde professionnel ? Pensez-vous que des progrès aient été réalisés récemment ?
Marylin : Je considère qu’il y a eu de réels progrès ces dernières années ! Pour preuve, comme l’a mentionné Audrey, nous faisons aujourd’hui partie d’un COMEX parfaitement équilibré. Beaucoup d’entreprises, dont KEPAX, mettent en place des politiques de recrutement et de promotions équitables en sensibilisant sur l’importance de la diversité et l’inclusion. Aujourd’hui, je pense sincèrement que les compétences priment sur le genre dans le monde professionnel. Néanmoins, les inégalités femmes-hommes demeurent un défi continu.
Audrey : Cet équilibre reste, en effet, fragile. Prenons l’exemple de la crise COVID-19 où les femmes ont été les grandes perdantes de cette période : selon le McKinsey Global Institute, elles étaient 1,8 fois plus susceptibles que les hommes de perdre leur emploi pendant la pandémie. Et l’OCDE a également révélé que la crise a exacerbé les inégalités de genre sur le marché du travail, avec une augmentation du temps consacré aux tâches domestiques et de soins non rémunérées pour les femmes.
Il est donc nécessaire de poursuivre nos efforts de façon constante afin de renforcer l’égalité entre les genres, notamment au niveau de l’équilibre vie personnelle/professionnelle.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui aspirent à une carrière dans des postes de direction, mais qui pourraient être découragées par les défis potentiels liés au genre ?
Marylin : Dans un premier temps, je conseillerais à ces jeunes femmes de se faire confiance, car c’est une composante indispensable pour réussir. Il ne faut pas sous-estimer sa valeur et minimiser ses idées en raison de son genre. Il faut savoir être tenace, faire preuve de résilience et être capable de surmonter les défis ! Il faut apprendre de ses échecs, qui nous rendent plus fortes pour atteindre notre objectif de carrière !
Audrey : Je rejoins Marylin sur ses conseils : il faut persévérer coûte que coûte sachant qu’aujourd’hui, les salariées sont davantage reconnues pour leurs compétences professionnelles. Je leur conseillerais également de s’entourer de femmes inspirantes ! Rejoignez des réseaux féminins, participez à des tables rondes, cultivez votre networking. Vous découvrirez à quel point le monde professionnel regorge de femmes remarquables, porteuses de projets inspirants, qui sauront vous encourager à donner le meilleur de vous-même.